je pars demain à Bordeaux où j’interviendrai sur la notion de traitement, de diffusion et de capitalisation de l’information de sa veille, dans le cadre d’une journée d’étude organisée par L’IUT Michel de Montaigne – Pôle des Métiers du livre et le CNFPT ayant pour thème « La veille professionnel sur internet ».

Ma réflexion part d’un postulat un tantinet provocateur : Netvibes n’est pas un outil de veille – la matinée de cette journée est consacrée à ce service. Bien installé dans le monde de l’info-doc Netvibes est surtout utilisé comme un tableau de bord des ressources en ligne suivies par le veilleur. Une sorte d’offre de signets dynamique.

Je rappelle que l’objectif d’une veille est d’apporter l’information dont le destinataire à  besoin au moment où il en a besoin. C’est en cela que le veilleur est un capteur de signaux faibles dans les flux continus d’informations. Il ne s’agit pas seulement de repérer les bonnes ressources, il faut pointer l’information pertinente et la rendre disponible et utilisable pour soi mais aussi pour sa communauté de pratique ou d’intérêt. Veiller c’est donc et surtout diffuser, partager et capitaliser. Sur ce point Netvibes n’est pas satisfaisant. J’appuie donc ma démonstration sur Google Reader qui reste à mes yeux l’agrégateur en ligne le plus complet … Le procédure que je décris ici n’est qu’une possibilité parmi tant d’autres. Vous ne manquerez pas de me faire part de vos remontrances 😉

Autre axe de mon intervention, l’émergence du veilleur amateur avec la diffusion des services estampillés 2.0.  Aujourd’hui un panel impressionnant d’outils en ligne et gratuits permet à n’importe quel amateur de développer une veille. A l’image des briques legos, les services et autres plugins  s’assemblent entre eux, de sorte à créer des outils de veille ayant une granularité d’usages très large. De l’extérieur cela ressemble à une usine à gaz ….peut être la meilleure définition du web 2.0

Le monde des bibliothèques n’y échappe pas. Libéré des progiciels, n’importe quel agent, service ou établissement peut élaborer une veille professionnelle de qualité… reste la compétence. A l’heure où nous passons du support au flux, cette compétence n’a jamais été nécessaire au profil du bibliothécaire. Et qu’on se le dise !

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13 commentaires sur « Traiter, partager, diffuser et capitaliser sa veille »

  1. J’ai du mal à partir de  » agir local, penser global  » (ou l’inverse)…la veille porte surtout sur des synsystèmes de mots de références recherchés dans une mémoire étendu que l’on organise au fil du temps et de ses partages.
    On creuse sur des bassins sémantiques, pour trouver des portes. Et là on commence sa veille.
    On ne s’insère pas dans un système top-down ou l’inverse pour (re)trouver une information.

    Mais ce n’est qu’un avis.

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  2. plutôt d’accord avec la prez,
    je me permets toutefois d’apporter un bémol sur le partage qui qq fois peut se trouver confronter à un vieux reflexe de veilleur : la protection de ses thèmes favoris sur la base d’un dicton toujours d’actualité :
    « Dis moi ce que tu cherches, je te dirais quels sont tes projets »

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  3. “Dis moi ce que tu cherches, je te dirais quels sont tes projets” : culture spécifique = pour l’entreprise une comm’ interne et une comm’ externe.

    plusieurs emails, plusieurs twitters (et autres), plusieurs publics -> 1 Personal Branding en tant qu’agent extérieur de son entreprise, et 1 « Un »-personal Branding en tant qu’agent intérieur de son entreprise.

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  4. Diaporama et billet très intéressants pour expliquer l’utilisation de Google Reader, en fait c’est dommage que Netvibes n’ai pas les fonctionnalités de veille de GR ou que GR n’offre pas les Univers qui font la force de Netvibes pour offrir un contenu diversifié aux usagers…

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  5. Quand Chr!s dit « On creuse sur des bassins sémantiques, pour trouver des portes. Et là on commence sa veille.
    On ne s’insère pas dans un système top-down  » c’est de mon point de vue la meilleure façon de démarrer.

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